Choix difficiles : comment travailler la prise de décision en coaching ?

« Choisir, c’est renoncer. »

André Gide


Le mythe de « la bonne décision » pèse sur notre processus de décision par crainte de choisir de renoncer à quelque chose que l’on risque de regretter. On comprend alors la prise de risque liée à la prise de décision, qui rend celle-ci parfois très difficile. 


Alors, comment sortir au mieux de ces situations de choix difficiles ?


Tout d’abord, il convient de prendre un temps de recul pour identifier et analyser son processus de décision habituel. En somme, il s’agit de répondre à la question : « Comment je décide ? »

 

Il existe plusieurs approches décisionnelles « types » :


      L’approche rationnelle


Ce modèle, fondé sur une logique analytique, suppose de définir précisément le problème à traiter, de lister tous les choix possibles visant à solutionner le problème, d’évaluer leurs conséquences et choisir une solution en fonction de critères précis préétablis.

Cependant, cette approche ne permet pas toujours d’identifier « objectivement » tous les aspects du problème et ne tient pas compte des facteurs relationnels ou émotionnels de la décision.

 

      La minimisation des contraintes


Dans cette approche, on liste les solutions qui fonctionnent habituellement dans des situations analogues pour ne retenir que celle qui diminue la contrainte de choix à un niveau acceptable.

De ce fait, la solution est très dépendante de l’expérience du décideur et est rarement innovante (utiliser les bonnes vieilles méthodes au détriment d’une réflexion pour en identifier de nouvelles plus performantes).

 

      L’approche politique (ou consensus)


Le « décideur » va chercher auprès des groupes d’acteurs concernés ou impactés les différentes options à envisager pour tenter de les concilier en une solution commune.

Cependant, dans les cas d’intérêts trop divergents, l’arbitrage pourra être biaisé par les aspects relationnels du décideur avec certains des groupes.

 

      L’approche intuitive


Ressentir pour décider, recueillir les informations auprès de sources différentes sans en écarter aucune, se décentrer du problème et classer les solutions selon son ressenti. Bref, le choix du cœur !

Cette approche est de ce fait intimement liée à la capacité du décideur à être en contact avec ses émotions, mais intègre nécessairement les biais cognitifs de celui-ci et minimise les faits par rapport aux sensations.

 

Selon sa personnalité, son histoire, ses expériences décisionnelles passées et  le sujet même de la prise de décision, nous procédons d’une certaine manière pour résoudre nos difficultés de choix.

Il peut être intéressant de s’arrêter un instant pour identifier les étapes (processus) par lesquelles passe notre esprit pour arriver à la solution, au choix final.

 


Comment identifier son processus décisionnel ?


Notre processus décisionnel est à la fois personnel et contextuel. Ce qui signifie qu’il peut évoluer en fonction de notre histoire, mais diverger en fonction du contexte de la prise de décision.


Exemple : nous n’appliquons pas le même schéma de prise de décision selon si celle-ci nous est imposée ou si elle émane de notre désir personnel, ou si elle n’implique que nous ou impacte d’autres personnes.

Les tenants et aboutissants étant très différents, pour maintenant et plus tard, pour notre environnement, professionnel et familial, les processus de décision sont différents (rationnels, politiques, intuitifs ou minimisant les contraintes) mais s’appuie sur un schéma « de base » identique en général : sa « tendance naturelle ».

 

Certains indicateurs de personnalité comme le MBTI peuvent nous aider à prendre conscience de notre processus habituel. Issu des travaux de C. G. Jung, il distingue plusieurs types de personnalités et conclut que les personnes d’un même type ont tendance à se comporter de façon similaire. Ainsi, face à une prise de décision difficile, certains auront tendance à avoir recourt plutôt à la méthode rationnelle, d’autre à l’intuitive.

 

Cependant, il convient parfois, pour dépasser les difficultés décisionnelles, de « sortir » de son schéma habituel pour ouvrir son champ des possibles. En effet, connaître et comprendre nos « préférences » (ie vos réflexes) de comportement nous permet d’identifier par là-même les comportements opposés, qu’avec un peu d’entraînement, nous pourrions utiliser lorsque que nos comportements « préférés » ne nous permettent pas d’avancer et contourner ainsi nos difficultés, notamment dans la prise de décision.

 


La connaissance de soi est un atout majeur dans la prise de décision, que l’on s’appuie sur ses « habitudes » de comportement ou que l’on souhaite au contraire s’en éloigner pour envisager d’autres alternatives.

 


En quoi le coaching peut aider dans une situation de prise de décision difficile ?


Loin de s’immiscer dans votre décision à proprement parler, le coach vous accompagne dans votre processus de décision. Il marque avec vous les étapes nécessaires à la prise de décision, vous aide à identifier :

  • Les objectifs de la prise de décision (en quoi est-ce important pour vous de décider ?)
  •  Les informations nécessaires à la prise de décision (de quelles informations avez-vous besoin pour décider ?)
  • Les critères de décision (qu’est-ce qui est important pour vous ?), leur identification objective (comment saurez-vous que votre décision respecte ce critère de choix ?) et leur hiérarchie (laquelle de ces situations vous attire le plus ?)
  • Les différentes options possibles (quelles sont vos alternatives ? réelles ? idéales ? impossibles ?) et les biais cognitifs qui limitent les options possibles.

Une fois ce travail effectué, le coach vous accompagne dans le passage à l’action, c’est-à-dire la prise de décision mais également l’application de cette prise de décision. Celle-ci s’accompagnant nécessairement d’un renoncement aux autres choix possibles, le rôle du coach est aussi de vous rappeler, lors du passage à l’action, que vous avez fait, selon vos critères et les informations dont vous disposiez alors,le meilleur choix possible.

Par ailleurs, en cas d’incapacité à opérer le choix final, le coach peut vous aider à identifier vos freins face à cette prise de décision et valoriser le « non choix ».

 

Dans tous les cas, retenez qu’une décision n’est bonne qu’à postériori et qu’on ne peut, sur le moment, que prendre « la meilleure décision possible ». Le coaching peut vous aider à y voir plus clair et à vous ouvrir d’autres options, vous sortant ainsi d’un dilemme difficile à résoudre.

 

Vous souhaitez en savoir plus sur le processus décisionnel ou vous faire accompagner dans une prise de décision difficile ? N’hésitez pas à nous contacter.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Gillet (mardi, 03 novembre 2015 09:00)

    Très intéressant et je suis en pleine phase décision importante.... je vais venir te voir!